Article publié dans le JSL le 30/09/2013 à 05:00 | A.-C. de Castet (CLP)
Catherine Limon (présidente Pomme verte), M.-Dominique
Sarteel (coordinatrice), Mme Pradal, le Dr Tenenbaum, Chantal Sassonia
(accueillante) et M.-Noëlle Bailly (accueillante) avant la conférence à la
maison des syndicats. Photo A.-C. C. (CLP)
Deux
soignants de "l'Unité de soins pour les bébés" à Lyon, sont venus
exprimer comment ces deux sentiments peuvent être structurants quand ils se
nouent de manière harmonieuse
Deux soignants de l’Unité de soins pour les bébés, de
Lyon, sont venus exprimer comment l’amour et la haine peuvent être structurants
dans la relation parent-enfant, quand ils se nouent de manière harmonieuse.
Dans le cadre de sa conférence annuelle, la Pomme verte, connue notamment pour
son lieu d’accueil parents-enfants, a en effet convié, vendredi, le Dr Joseph
Tenenbaum, pédopsychiatre, et Quéralt Pradal, psychologue, à s’exprimer sur un
sujet très récurrent dans leur pratique quotidienne.
« Amour et haine coexistent toujours » (il s’agit de
la haine en tant qu' affect, ressenti, et non de haine “agie”). Mais, précise
le Dr Tenebaum, « il faut arriver à une démocratie des affects, où pouvoir et
contre-pouvoir s’équilibrent, sans que l’un de ces sentiments occupe toute la
place ». Pour Mme Pradal, la haine est « structurante si elle est suffisamment
tissée à l’amour ». Elle permet par exemple d’envisager la séparation
temporaire, du côté du parent (reprise du travail) et de l’enfant (activités
extérieures), mais aussi d’exercer son autorité. Ce tissage permet au parent et
à l’enfant de se développer et d’accorder leurs désirs sans culpabiliser.
Attentif, le public était composé essentiellement de
professionnels de l’enfance, mais aussi de parents.